- CHALDÉEN (RITE)
- CHALDÉEN (RITE)CHALDÉEN RITELes pratiques et les disciplines liturgiques adoptées par l’ancienne Église nestorienne de Chaldée se maintiennent aujourd’hui dans les communautés chaldéennes catholiques du patriarcat de Babylone, où elles portent le nom de rite syrien oriental. Ce rite est en usage principalement en Irak, en Iran et en Syrie, ainsi qu’en Inde, où il a été apporté dès le VIe siècle par des missionnaires nestoriens et où il est encore celui des chrétiens de saint Thomas, les syro-malabres.Le rite chaldéen tire son origine de la liturgie hiérosolymito-antiochienne. Il était pratiqué par des chrétiens de Mésopotamie et de Chaldée qui descendaient des Babyloniens et se répandirent ultérieurement en Asie et en Inde. Le terme de «nestorien» fut utilisé pour la première fois en 1445 par le pape Eugène IV pour distinguer les nestoriens de Chypre, récemment revenus à l’Église romaine, des nestoriens schismatiques, appelés depuis cette époque les assyriens; le terme devint d’usage courant au XVIIe siècle. En 1551, Jean Sulaka avait fait acte de fidélité à Rome et avait été nommé, par le pape Jules III, patriarche des «nestoriens catholiques». Ses successeurs prirent le nom de Simon et le titre de «patriarche catholicos de Babylone pour les chaldéens».En Inde, l’Église malabre, qui était gouvernée jadis par des évêques venus de Chaldée (Babylonie), a gardé, comme langue liturgique, le syriaque propre au rite chaldéen; mais, actuellement, le syriaque est, dans cette fonction, peu à peu remplacé par le dialecte des Malabarais, le malayalam.Le rite chaldéen, si on le compare aux autres rites orientaux, est d’une forme plus simple: il n’emploie pas, par exemple, de lectionnaire détaillé des textes scripturaires, et son sanctoral est plus réduit. La liturgie est toujours chantée; elle admet parfois un accompagnement de cymbales et de triangles.
Encyclopédie Universelle. 2012.